Longtemps annoncé comme un espoir du tennis, Elias Ymer a eu du mal à confirmer ce statut depuis ses débuts sur le circuit ATP en 2013 à l’âge de 17 ans. À Pune cette semaine, il a remporté, à 25 ans, sa plus belle victoire en carrière face à Aslan Karatsev, tout en signant sa première demi-finale sur le circuit ATP. Le tout, en sortant des qualifications.
Des prestations qui l’ont rassuré après un Open d’Australie où il a chuté lors du dernier tour des qualifications. « C’est mon premier tournoi depuis Melbourne donc c’est toujours bien de prendre un bon départ, avait-il déclaré après sa victoire face à Polmans au premier tour des qualifications. Je ne pense pas avoir mal joué en Australie, mais j’ai perdu un peu trop facilement au dernier tour des qualifs. Je suis heureux d’être de retour à Pune une nouvelle fois. »
Ce n’est donc pas une surprise de voir le Suédois aussi à l’aise sur cette surface. Lors de sa première venue dans la ville indienne en 2018, il avait remporté le titre en Challenger face à Prajnesh Gunneswaran (6-2, 7-5). « Les conditions de jeu sont très différentes ici. J’ai le sentiment que la balle est très vive, qu’elle rebondit très haut donc ça me permet de pouvoir être agressif avec mon coup droit. Les conditions me conviennent très bien. »
Après sa victoire face à Stefano Travaglia en quart (6-4, 7-6), Elias Ymer va effectuer un joli bond au classement, qui pourrait lui permettre de s’ouvrir la porte d’autres tournois et surtout de démarrer 2022 en confiance. « J’adore être à Pune, j’ai le sentiment de voler sur le court. Travaglia est un très bon joueur mais j’ai très bien servi aujourd’hui. Quand c’est le cas, je suis difficile à battre. Cette année, je veux me concentrer sur moi-même, je n’ai pas envie d’accorder trop d’importance aux autres. Si je joue mon jeu et que je reste focus sur moi-même, je sais de quoi je suis capable. » Une confiance en lui acquise en partie lors de la dernière coupe Davis. Arrivé en quart de finale, l’aîné des frères Ymer avait poussé Andrey Rublev (2-6, 7-5, 6-7) dans ses retranchements, s’inclinant au tie-break de la troisième manche. « Mon match contre Rublev était de très bonne facture. Ça m’a donné beaucoup de confiance pour être honnête. Depuis ce jour-là, je sens que mon tennis est monté d’un cran. J’ai beaucoup grandi grâce à ce match et ça m’a montré que j’avais le jeu pour jouer contre de très bons joueurs. »
En demi-finale, il affrontera Joao Sousa, un joueur qu’il est tout à fait capable de battre au vu de sa forme actuelle. D’autant plus qu’il reste sur 6 victoires en 7 matchs face contre des joueurs classés au-delà du Top 100 sur dur. Mais attention, le Portugais a l’air de retrouver son tennis et il offrira une adversité bien meilleure que son classement. C’est un succès familial cette semaine, alors que son frère Mikael est en quart du côté de Montpellier (il va affronter Richard Gasquet ce soir). « On s’envoie des messages tous les jours. Nous sommes en compétition l’un avec l’autre. Il est aussi très bon cette semaine, je lui souhaite le meilleur. Je vais regarder son match tout à l’heure, même si le décalage horaire n’aide pas. »