ATP / Nicolas Massu, rendez-vous en terre… connue !

Mathieu Dunas

Mathieu Dunas

Copywriter Rédacteur Freelance

Nicolas Massu, capitaine de l’équipe chilienne de Coupe Davis depuis 2013, va retrouver ses racines ce week-end à Vina del Mar et l’Union Club, où il a débuté à l’âge de 5 ans. Un retour non sans émotion pour le double champion olympique : « Pour moi, c’est très spécial de jouer dans le club où j’ai commencé quand j’avais cinq ans et où je suis resté jusqu’à 11 ans. » Une passion transmise par ses grands-parents, comme l’expliquait sa grand-mère il y a quelques années : « Nous étions avec mon mari dans un restaurant en Suisse, quand un homme est entré avec une raquette. Immédiatement, nous avons pensé à Nico et nous l’avons acheté pour lui. C’était sa première raquette. »

Son premier entraîneur,  Enrique Quique Cortez, explique que Massu a très longtemps hésité entre le football et le tennis : « Il est arrivé à l’âge de cinq ans et a toujours été un gagnant et un battant. Il m’a dit qu’il voulait être footballeur professionnel et j’ai essayé de le pousser dans l’autre direction. Un jour, il est venu sur le court et m’a dit : ‘ J’ai pris ma décision, je vais devenir joueur de tennis professionnel ‘. Et là, je lui ai dit qu’il devrait travailler dur. » Un choix qui n’a pas été facile à gérer au début, selon son père, Manuel : « Le fait de jouer au tennis et de mettre le football de côté lui a causé des problèmes à l’école, car c’était le meilleur de sa classe. Une fois, ils sont allés à Santiago pour jouer contre d’autres écoles et ils l’ont laissé sur le banc en guise de punition, car il ne s’était pas entraîné. Ensuite, nous l’avons enlevé de cet établissement et nous l’avons mis dans un autre où ils lui ont donné les installations pour jouer au tennis. » Une décision qui a porté ses fruits puisque le Chilien a réalisé une grande carrière qui l’a notamment conduit dans le Top 10 mondial. Massu, très bon joueur de terre battue (5 titres en carrière), a signé sa plus belle victoire lors de Jeux Olympiques d’Athènes en 2004 (victoire en 5 manches contre Mardy Fish).

Sur ses terres, Massu et ses hommes affronteront la Slovénie. En l’absence de Garin, le Chili sera emmené par Alejandro Tabilo qui vient de faire son entrée dans le Top 100 et réalise un excellent début de saison sur terre battue (finale  à Cordoba et demie à Santiago). « Je suis heureux de représenter le Chili, c’est une bonne opportunité, nous avons une bonne équipe. C’est une belle occasion de tout donner demain. Je me suis très bien entraîné, avec beaucoup de confiance, en jouant très librement. J’espère continuer à ce niveau. » Il aura un premier match largement à sa portée face au jeune Slovène Bor Artnak (17 ans et 1 777ème mondial).

Nicolas Jarry (146ème), lui, affrontera Blaz Rola (179ème), un joueur plus expérimenté et qui a déjà montré son talent sur terre (quart de finaliste à Buenos Aires en 2016). Mais le n°1 Slovène ne se présente pas au meilleur de sa forme ce week-end en raison d’une intoxication alimentaire comme il l’expliquait hier : « Je suis à 70%, mais ce vendredi, j’espère être à 100%. » En carrière, Jarry a souvent très bien réussi contre les gauchers sur terre (75% de victoires depuis 2015). Il compte également s’appuyer sur l’aide du public pour remporter ce match : « C’est la première fois que je vais jouer la Coupe Davis à Viña. On va essayer de donner le meilleur de nous-mêmes et d’utiliser l’énergie du public pour gagner la rencontre. »

En double, Nicolas Massu a décidé d’aligner Alejandro Tabilo et Tomás Barrios pour faire face à la paire Blaz Rola / Sebastian Dominko. Favoris, les Chiliens devront tout de même se montrer sérieux tout au long du week-end, mais Massu a confiance en ses joueurs : « Je fais confiance à l’équipe, ils se sont bien entraînés. En face, c’est un mélange d’expérience et de jeunes joueurs. Il n’y a ni Bedene ni Kavcic, mais il y a Rola et des joueurs importants au niveau des jeunes. J’ai pu les suivre. Nous sommes prêts à jouer contre n’importe qui. Nous avons le plus grand respect pour tout le monde, les matchs se gagnent sur le terrain et nous devons faire notre travail. »

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