Entraîneur de Novak Djokovic depuis 2006, Marian Vajda a grandement participé à l’éclosion puis à l’ascension du Serbe. C’est à ses côtés que Nole a décroché ses 20 titres du Grand Chelem, mais cette semaine, les deux hommes ont décidé d’acter leur séparation. Ironie du sort, Djokovic perd son coach historique et sa place de n°1 mondial à quelques jours d’intervalle. Pour le média slovaque Sport.sk, Marian Vajda est revenu sur cette fin de collaboration, décidée d’un commun accord : « Nous nous sommes mis d’accord après les ATP Finals de Turin, même si tout s’est bien passé après la finale de l’US Open en septembre. Il m’avait promis qu’il viendrait à Bratislava après l’US Open pour me parler et pour clore cette collaboration de la bonne manière. Finalement, il y a eu des moments difficiles donc nous avons acté ça à Turin. C’est dommage que Sasa Ozmo l’ait publié avant notre communiqué officiel. »
Le coach slovaque s’est ensuite exprimé sur les raisons de cette séparation et sur la première source de conflit entre les deux hommes : les Jeux Olympiques. « Les choses ne se passaient pas très bien depuis juillet. À l’US Open, il était un peu à bout de souffle après avoir lâché beaucoup d’énergie aux Jeux. Je n’étais pas favorable à sa participation, les délais étaient trop limités, il avait trop peu de temps pour se préparer et cela demandait beaucoup trop d’efforts physiques et mentaux. Évidemment, j’ai compris que son objectif était de ramener une médaille d’or à la Serbie, mais il y a eu une séparation entre nous à partir de ce moment-là. Ensuite est venue la question de la non-vaccination. Avec son statut, il n’allait pas pouvoir disputer beaucoup de tournois. Ajouté à ça, il a un staff solide avec Goran Ivanisevic. Tout ça a fait que nous avons pris la décision de mettre fin à notre collaboration. »
Malgré la séparation, Marian Vajda est très heureux du parcours accompli avec son joueur et ce ne sont pas les grands souvenirs qui manquent : « Cela n’a pas été un long fleuve tranquille, loin de là. J’ai toujours fait confiance à Novak et j’ai le sentiment d’avoir pu l’aider dans sa carrière donc j’ai du mérite dans ses succès. C’est une immense satisfaction après tant de sacrifices. Même si je dois dire que des joueurs comme lui ne sortent pas tous les jours. Il y a eu beaucoup de moments mémorables avec lui, mais si je devais en garder un, ce serait la finale de Wimbledon en 2011 contre Rafa Nadal. C’était le premier Wimbledon de Novak et en battant le numéro un mondial, il devenait le prochain n°1. Jusque-là seuls Federer et Nadal avaient gagné à Londres depuis 2002. Et depuis 2004, seuls les deux se sont relayés en tête du classement. Je pouvais dire pour la première fois que j’étais l’entraîneur du meilleur joueur du monde. »
Après cette très longue relation, le Slovaque va prendre du recul mais ne ferme pas la porte à un retour : « Je sais que je ne resterai pas éternellement à la maison. J’aimerais vivre quelque chose de nouveau plus tard. Un nouveau défi avec un autre joueur par exemple. »